Conte de faits...


Sur mon chemin j'ai eu la chance
De rencontrer des cœurs immenses
Des vauriens et des guignols
Aux lendemains de camisole

Mais une journée un peu spéciale
Rentrais-je alors à l'heure du bal ?
J'ai rencontré une fée à bosse
Semblant coiffée d'une panosse
(La panosse dans le patois de mon pays d’enfance c’est : « soup’ les bon d’zieux vl’a ti qu’mon gars r’(e)monte avé ses gaudi’(ll)os terreux au ch’(a)let et j’vé moi r’(e)passer la p’(a)nosse »… la serpillère, donc.)

Elle s'habille d'un chaperon
Tissé de laine vermillon
Et se hérisse sur ses ergots
Si on lui dit qu'il fait trop chaud

"Il n'y a jamais assez de chaleur !
Et tout vous mène aux fossoyeurs..."
C'est un peu aigre à cet âge là
D'être toute seule, je tends mon bras

Vieillir, c'est imbécile... Dans la solitude des villes,
Heureusement les bons bouquins, vous tiennent un petit peu la main.

Et on discute du beau temps
De politique, de nos amants
Du prix des choses et de la vie
Son taux de glucose et, on sourit.

Vieillir, c'est imbécile... Dans la solitude des villes,
Heureusement les bons bouquins, vous tiennent un petit peu la... main...